Blessures

Un jour, quelqu’un m’a dit « Il en est de nos blessures comme des cauchemars. Une fois qu’on les a raconté, leur emprise sur nous est moins grande ». Je ne sais pas si l’on peut guérir de certaines choses. Au fond, raconter n’est peut être pas un remède si sûr que cela. Peut être qu’au contraire raconter ne sert qu’à entretenir les plaies, comme on entretient les braises d’un feu afin qu’à notre guise, quand nous le souhaiterons, il puisse repartir de plus belle.

Vivre, continuer à vivre, c’est peut être décider que le réel ne l’est pas tout à fait, c’est peut être choisir une autre réalité lorsque celle que nous avons connue devient un poids insupportable ? Mais la vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. Malgré tout, je sais que lorsque l’on vit un truc formidable, c’est dur d’y renoncer.

Il est dans la vie des rencontres parfois plus surprenantes les unes que les autres. Celles qui restent à jamais gravées dans notre mémoire dans notre cœur jusqu’à nos cellules, celles qui vous laissent une marque indélébile, celles qui vous font sourire, celles qui vous font pleurer, ou celles qui vous font toutes ces choses à la fois. Ce sont des souvenirs qui vous font avancer, qui vous montrent que votre vie est faite d’expériences, qu’elles soient négatives ou positives, dans tout cela il n’y a rien de mauvais dans celles qui sont négatives. Bien au contraire, elles sont positives car elles font de vous ce que vous êtes, elles sont votre force intérieure. Ce qui positif, c’est que vous avez combattu le passé et donc vous avez réussi à transformer en positif le négatif, c’est votre force.

Oui il est bon de pleurer, de verser des larmes dans le ruisseau de la vie car tout au long de ce ruisseau, la vie jaillit. Acceptez toutes ses expériences qui font de vous ce que vous êtes aujourd’hui, parce qu’il y aura toujours des personnes qui s’en iront, d’autre qui resteront, ou qui reviendront dans notre vie. Parce que parfois c’est vous qui vous en irez, qui reviendrez puis qui regretterez d’être restés ou parties. Parce que le monde est inconstant, éphémère et indécis.